Selon Charles Hoskinson, l'idée que le bitcoin devienne l'actif de réserve des États-Unis présente des risques de centralisation importants pour la première cryptomonnaie au monde, malgré un catalyseur de prix optimiste.

Faire du bitcoin un actif de réserve pour les États-Unis a récemment été évoqué par le candidat à la présidence Robert F. Kennedy Jr. qui a déclaré qu'il signerait un ordre exécutif pour que le Trésor américain achète un total de 4 millions de bitcoins ( BTC ) d'une valeur de plus de 242 milliards de dollars à l'évaluation d'aujourd'hui.

Cela représenterait notamment 19 % de l'offre de bitcoins, a déclaré Charles Hoskinson, cofondateur d'Input Output Global et de Cardano.

Hoskinson a déclaré à Cointelegraph :

« C'est un mélange des genres. D'un côté, ce serait excellent pour le prix du bitcoin, et de l'autre pour la réglementation américaine du bitcoin, car les États-Unis seraient favorables au bitcoin dans une certaine mesure. »

Le bitcoin a récemment enregistré une reprise de 21 % au-dessus de la barre des 60 000 dollars, après que la vente massive de 510 milliards de dollars sur le marché des cryptomonnaies a fait chuter le prix du BTC à 49 500 dollars, son plus bas niveau en cinq mois, le 5 août, avant que le marché ne commence à se redresser.

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Les États-Unis pourraient influencer le pouvoir géopolitique sur le bitcoin

La distribution décentralisée de l'offre du bitcoin est l'un de ses principaux avantages, qui rend la première cryptomonnaie au monde inviolable et sûre.

Toutefois, le fait que les États-Unis détiennent 19 % de l'offre de BTC pourrait avoir des conséquences indésirables, a averti M. Hoskinson :

« D'un autre côté, cela signifie aussi que si des choses se produisent avec lesquelles les États-Unis ne sont pas d'accord parce qu'ils ont un intérêt stratégique dans l'actif, ils peuvent utiliser leur pouvoir géopolitique pour changer les choses. Il faut donc faire attention à qui l'on accueille et aux pouvoirs de ces personnes... »

Au 9 août, le plus grand portefeuille de bitcoins détenait 1,26 % de l'offre, soit 248 000 BTC d'une valeur de 15 milliards de dollars. Ce portefeuille appartient à Binance, le plus grand exchange de cryptomonnaies au monde, selon BitInfoCharts.

Les 10 adresses Bitcoin les plus riches. Source : BitInfoCharts :

Bien que les implications exactes du fait que les États-Unis détiennent la majorité de l'offre de bitcoins ne soient pas claires, il s'agit généralement d'un signe d'inquiétude pour d'autres actifs mondiaux, a expliqué M. Hoskinson :

« Traditionnellement, ce sont les régulateurs classiques qui s'en chargent, en particulier pour les matières premières. Nous n'aimons pas l'idée que quelqu'un achète 20 % de l'offre mondiale de pétrole ou quelque chose comme ça. Il s'agirait alors d'un cartel. »

Les ETF crypto permettent aux particuliers d'accéder aux actifs numériques

Les nouveaux fonds négociés en bourse (ETF) sur le bitcoin et l'ether ( ETH ) rendent les cryptomonnaies plus accessibles aux investisseurs particuliers, a déclaré M. Hoskinson :

« Ils vont les rendre plus accessibles à certaines zones géographiques, à certains groupes d'âge et à certains profils de risque. Et c'est là que Wall Street gagne tout son argent. »

En outre, les vannes des ETF crypto se sont ouvertes à Wall Street, et Hoskinson s'attend à une série de nouveaux ETF crypto à l'avenir, y compris un ETF ADA ( ADA ). Il ajoute :

« Vous ne pouvez pas empêcher les gens d'acheter ou de créer des produits financiers pour regrouper les choses ou permettre l'accessibilité. Les ETF sont donc un phénomène organique qui se produit lorsque les marchés atteignent un certain niveau de maturité, à la fois en termes de participation et de réglementation. »

Entre-temps, les marchés européens pourraient ouvrir la voie au premier ETF de staking d'ether , ce qui signalerait un autre développement important pour l'adoption des cryptomonnaies, a déclaré Charles d'Haussy, PDG de la Fondation dYdX, à Cointelegraph.