• Worldcoin, désormais rebaptisé « World », est sommé par l’UE de supprimer les données relatives à la numérisation de l’iris d’ici au 19 janvier 2025, en raison d’atteintes à la vie privée.
  • L’autorité de surveillance bavaroise et le régulateur espagnol demandent à Worldcoin de se conformer au règlement GDPR concernant son initiative « Orb » de numérisation de l’iris.

Worldcoin, qui s’est rebaptisé « World », fait l’objet d’une enquête de plus en plus poussée de la part des organismes de réglementation européens en raison de son initiative controversée de balayage de l’iris. Sous la direction de Sam Altman, PDG d’OpenAI, le projet vise à détruire les données biométriques recueillies par ses dispositifs « Orb ».

Ce décret, émis par le BayLDA, exige une stricte conformité européenne en matière de protection de la vie privée. Soutenu par l’AEPD, il fixe une échéance au 19 janvier 2025. Autrefois essentielles au mécanisme de vérification de l’identité de Worldcoin, les données recueillies par balayage de l’iris sont aujourd’hui à l’origine de la plupart de ces conflits législatifs.

🇪🇺 In accordance with the EU’s GDPR, the Bavarian Data Protection Authority has demanded that Worldcoin (rebranded as World Network) create a process for users to delete their data.

This policy would grant World ID users the right to erase their biometric information.… pic.twitter.com/HTmBaBqYZM

— GN Crypto (@GNcrypto_news) December 20, 2024

La stratégie de Worldcoin en matière de données biométriques se heurte à des problèmes de protection de la vie privée

Dès le départ, l’objectif du projet de créer un réseau mondial d’identité utilisant des données biométriques a suscité des divisions. Cherchant à établir l’individualité de chaque utilisateur et à réduire ainsi les fraudes à l’identité, Worldcoin fournit de la crypto-monnaie et un identifiant numérique en échange en scannant l’iris des individus.

Cette stratégie audacieuse a toutefois soulevé de sérieuses questions en matière de protection de la vie privée. Les autorités européennes soutiennent que le projet enfreint le règlement général sur la protection des données (RGPD), soulignant l’abus possible d’informations privées et l’insuffisance des systèmes de consentement des utilisateurs.

Pour améliorer encore les performances du réseau, CNF a précédemment révélé que Worldcoin apportait des subventions au gaz soutenues par des bots et des frais d’utilisation institutionnels, ce qui ajoute à la complexité. Ces développements n’ont guère contribué à apaiser les préoccupations fondamentales concernant la vie privée et la sécurité des données, même s’ils cherchent à résoudre les problèmes d’évolutivité et de rentabilité.

Les problèmes du Worldcoin dépassent les frontières de l’Allemagne et de l’Espagne. L’Union européenne suit de près ce projet, qui pourrait avoir des conséquences pour les projets à forte intensité de données. L’application rigoureuse des règles du GDPR souligne l’engagement de la région à protéger les données personnelles. D’autant plus que les développements numériques remettent en question les normes acceptées en matière de protection de la vie privée.

Face aux critiques, Worldcoin reste fidèle à sa vision. L’entreprise affirme que dans un monde de plus en plus numérique, sa technologie offre des possibilités inégalées de vérification de l’identité. Toutefois, il sera difficile de concilier cet objectif avec les restrictions légales et la confiance du public.

À l’heure où nous écrivons ces lignes, le jeton natif de Worldcoin, WLD , s’échange à environ 2,39 dollars, en hausse de 18,90 % au cours des dernières 24 heures. Ce qui fait passer sa capitalisation boursière au-dessus de la barre des 1,91 million de dollars.

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